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Association Vaud Rando La balade

Ports du Léman 01 : Morges - St-Prex [4180]

Itinéraire (VD) Morges - St-Prex
Description Dès sa fondation au 13ème siècle, Morges devient une cité portuaire importante. Son château protège un port qui n’est qu’une baie peu abritée. En 1691, les Bernois décident de réaliser un port moderne pour mettre leur flotte de galères à l’abri. Les guérites qui ont subsisté jusqu’à nos jours montrent bien qu’il s’agit d’un port militaire, qui est la plus grande réalisation architecturale de Berne dans le Pays de Vaud. Les halles à l’est du château démontrent l’importance du commerce lacustre. En 1857, le chemin de fer arrive directement sur les nouveaux quais. Les passagers embarquent sur les bateaux à vapeur qui les transportent à l’autre bout du lac. En 1861, la nouvelle ligne de chemin de fer de Lausanne à Villeneuve anéantit cet intense trafic lacustre. La CGN fondée à Morges en 1873 a ses ateliers à l’emplacement du club house et y construit ses navires jusqu’à son déplacement à Ouchy en 1887. Un jet d’eau orne la guérite droite du port dès 1910, et mouille tous les bateaux à l’amarrage. Lorsqu’en 1286, Louis de Savoie, Baron de Vaud, fonde la ville de Morges et y construit le château, il a particulièrement bien choisi le site pour la navigation. En effet, une anse naturellement abritée permet d’accueillir les «naus». A mi-distance de Villeneuve et de Genève, la nouvelle ville est au carrefour des grands axes commerciaux est-ouest et nord-sud, et en face d’Evian, autre place-forte savoyarde. Un grand trafic de marchandises enrichit la ville. La place du port est pavée et les halles agrandies. Mais l’ouverture du col du Gothard et la création d’une voie maritime autour de l’Espagne anéantit le grand commerce transeuropéen des épices, de la soie et des porcelaines. Morges devient une petite ville paisible qui vit surtout de l’agriculture et du commerce local.
En 1536, après la conquête du Pays de Vaud, les baillis bernois s’installent au château. Deux galères construites à Genève en 1666, la Grande Ours et la petite Ours, ainsi que des bateaux plus petits, constituent leur flotte, et se trouvent fréquemment à Morges. Dès 1672, Leurs Excellences y créent une école de navigation pour les capitaines et en 1673, y entraînent deux compagnies de matelots destinés au service des barques de guerre du Léman. En 1690, Louis XIV, roi de France, envahit la Savoie. Se mettant sous la protection de Leurs Excellences de Berne, Laurent Dental, Amiral des galères conduit la flotte savoyarde composée de quatre grandes galères, à Morges en novembre. Les Bernois décident de la création d’un port afin d’y mettre la flotte à l’abri. Le marquis Henri Duquesne, châtelain d’Aubonne, dont le père est amiral de France, vérifie les plans du port. Jean-François Panchaud, un homme d’affaire ambitieux, est engagé pour réaliser le projet. Dental, également mis à contribution, met au point une machine à planter des pieux. Dès 1691, les murailles de Saint-Prex sont démontées afin de construire les digues. Les difficultés humaines, financières et météorologiques ralentissent les travaux qui n’arrivent à terme qu’en 1695. La paix revenue, les galères savoyardes sont restituées au Duc. Désormais, le port est sous la protection de l’artillerie du château. Une chaîne en barre l’entrée et, en période de conflit, des gardes de la milice veillent dans les guérites. C’est la plus grande réalisation architecturale bernoise en Pays de Vaud. Berne installe l’administration centrale des douanes vaudoises à Morges ce qui favorise grandement les échanges de marchandises au point qu’il faut plusieurs fois agrandir les halles. Seul port protégé de Suisse avec celui de Genève, il devient le second port de commerce du Léman. Un intense trafic occupe à nouveau les Morgiens, du lac vers Cossonay (ou inversement) où les marchandises charroyées reprennent le bateau sur le canal d’Entreroche (1648 - 1829), direction Yverdon, les trois lacs, Soleure ou Berne, voire vers l’Allemagne. Plusieurs familles morgiennes s’enrichissent considérablement en pratiquant le commerce lacustre. Bien conçu et réalisé, le premier port fermé de la côte nord du Léman, n’a pas beaucoup changé après plus de trois siècles d’usage. Le 24 janvier 1798, le Pays de Vaud proclame son indépendance et renvoie les baillis bernois. En 1844, Morges construit un quai dans son port. La première ligne de chemin de fer arrive dans la ville dès 1855. En 1857, on construit le quai devant les halles pour relier la voie de chemin de fer directement au nouveau débarcadère construit en 1856 qui s’appuie sur la digue est. Le train relie Genève dès 1858 et Yverdon dès 1860. Les passagers en descendent alors directement sur le quai pour embarquer sur les vapeurs qui les mènent à Villeneuve ou au Bouveret où ils reprennent le train vers l’Italie. Jusqu’en 1861 où est inaugurée la ligne de chemin de fer Lausanne-Villeneuve, quatorze liaisons lacustres quotidiennes relient Morges au bout du lac, un record qui n’a plus jamais été atteint. L’intense trafic de marchandises perdure encore longtemps sur les barques et les mouches. On élargit aussi le goulet d’entrée pour laisser un passage plus facile aux bateaux à vapeur. Quant à l’estacade des voyageurs, la Compagnie de l’Ouest l’offre à la ville afin d’éviter les frais de démolition. Mais sans succès, et la Compagnie doit démonter son débarcadère à ses frais en 1864. Dès 1858, on construit plusieurs grands vapeurs devant le château. La Compagnie Générale de Navigation (CGN) fondée à Morges en 1873 y a ses ateliers et ses bateaux jusqu’à son déménagement à Lausanne en 1887. Morges fort bien alimentée par le Morand au pied du Jura, a trop d’eau. Dès 1910, un jet d’eau implanté près de la guérite droite du port, fait la fierté des Morgiens qui se flattent de rendre jaloux les Genevois. Mais, chaque fois qu’un bateau entre ou sort du port, il se fait rincer. De plus, par vent d’ouest, il mouille tous les bateaux à l’amarrage, ce qui oblige leurs utilisateurs à les éponger avant de pouvoir s’en servir. Suite à leurs doléances, le jet d’eau est supprimé après seulement deux ans d’utilisation. La tendance à s’ensabler oblige à des dragages successifs : 1761, 1830, 1847, 1861, 1893, 1918, 1944, 1968. Le nouveau débarcadère est construit devant le Casino-Théâtre en 1964. Les guérites sont rénovées en 1956 : charpentes réparées, nouveaux tavillons métalliques, fenêtres dotées de barreaux en fer forgés et portes peintes aux couleurs vaudoises. Les jetées sont également remises en état. A l’origine, les digues avaient été construites en amenant les pierres à la brouette ce qui interdisait d’utiliser des matériaux suffisamment lourds. Ces pierres étaient ensuite liées à la chaux. En 1970, on constate une forte dégradation des maçonneries : d’énormes trous, parfois d’un demi-mètre cube, sont découverts. En 1976, une fois bouchés et les parements remis en place, l’entreprise Guex sécurise les digues par 115 m3 d’enrochements venus de la carrière d’Arvel à Villeneuve. Dix ans plus tard, malheureusement, on doit refaire les enrochements qui se sont enfoncés sous leur propre poids.

Port de plaisance du Petit-Bois
Dans les années 1960, Morges utilise les déblais de la construction de l’autoroute pour créer une zone de loisirs au petit Bois gagnée sur le lac. Cette place des Sports ainsi que le port sont inaugurés en 1965. Dès 1960, Morges décide de profiter des matériaux extraits pour la construction de l’autoroute. La ville dresse un grand projet de comblement au Petit-Bois qui permettra d’installer piscine, bains publics, zone de verdure, camping, terrains de sport et port de petite batellerie pour 300 embarcations. 75'000 camions livrent gratuitement 300'000 m3 de terre et réalisent une esplanade de 66'000 m2 gagnés sur le lac. Le 26 juin 1965, la Place des Sports est inaugurée de même que le port de plaisance protégé par une digue ouest de 205 mètres sur dix de large et une digue de vaudaire de 95 mètres. Le nouveau port du Petit-Bois permet de soulager enfin le Vieux-Port surpeuplé.
Saint-Prex
Port de plaisance de Taillecou 1965
En 1965, Saint-Prex aménage ses rives et construit un port de 80 places, trop grand pour ses propres besoins. Il est pourtant vite rempli tant la demande est importante. En 1996, il est équipé de bornes électriques et d’une passerelle extérieure afin d’accueillir les bateaux visiteurs.
Il est curieux que le nom de «Taillecou» ait été conservé puisqu’il évoque sinistrement le lieu d’un gibet.



De port en port autour du Léman. Sous la protection de la tour orientale du château, le port de Morges existe depuis la fondation de la cité en 1286. Suivant la conjoncture politique, il revêtit parfois une importance stratégique, notamment pour LLEE de Berne, lors du conflit entre la Savoie et Louis XIV. Plus régulièrement, jusqu'au milieu du XIXème siècle, le port de Morges fut avec Villeneuve et Genève un important port pour les marchandises, assez souvent en trafic longue distance. On note même, dès le XVIème siècle, un service régulier de bateaux en direction de Genève. Ce sont les autorités bernoises qui dotèrent le port de Morges, de 1690 a 1695, des deux jetées harmonieuses avec leurs guérites jumelles, le tout formant un bastion. Pour cette réalisation, Morges bénéficia du savoir-faire d'Henri Duquesne, fils du fameux amiral de Louis XIV. Deuxième port construit du Léman, c'est la plus grande réalisation architecturale des Bernois en Pays de Vaud. C'est a la même époque qu'on remplaça la rampe par un véritable quai d'une trentaine de mètres, qui sera progressivement allongé en direction du sud-ouest, puis dans l'autre direction vers 1855-1857, pour donner le quai du Mont-Blanc et permettre la réalisation de l'éphémère liaison ferroviaire entre la gare et le port.
Durée 02:00
Distance 8.09 km
Dénivellés +86 m. -67 m.
Altitude max 397 m
Difficulté physique
Difficulté technique [T1] Facile
Boucle Non, le parcours ne revient pas à son point de départ.
La rando multi-étapes incluant cette balade