Itinéraire
(VD)
Description
Pour plus de détails et le lien avec les cartes, voir les différentes étapes.
Autour du Léman, les ports modernes apparaissent à la fin du XVIIème siècle. Ils deviennent alors indispensables afin de pouvoir mettre à l’abri les barques du Léman, embarcations nouvelles de grande taille fort coûteuses à la construction et transportant souvent des cargaisons de valeur. Jusqu’alors, le transport était assuré par les naus souvent assez petites pour être tirées à l’abri sur les grèves. Pendant des millénaires, à cause de sa facilité, la voie d’eau est partout le système de transport privilégié. Construire une route, dans les temps anciens est un travail si difficile, surtout dans un pays aussi accidenté que la Suisse, qu’il est bien plus simple, lorsque c’est possible, d’utiliser les lacs et les rivières qui restent ainsi les voies de transport principales jusqu’au XIXème siècle. Le port désigne l’endroit où les bateaux s’arrêtent. Il s’agit la plupart du temps de simples grèves souvent fort mal abritées. Ainsi, nous trouvons sur le Léman trois type de ports : les grèves à l’état naturel (on peut y ajouter un unique exemple de quai naturel, une falaise à Rivaz), les grèves pavées appelées «perrés» et les ports au sens moderne du terme, soit un bassin protégé par une digue et bordé d’un quai. Il faut cependant préciser qu’un port commercial construit ne se limite pas à son bassin, sa digue et son quai. Il nécessite des installations à terre : halle aux marchandises, douane, poids public, grue, etc… Le port est donc un ensemble situé sur l’eau et sur la rive qui constitue une interface entre les transports lacustres et routiers, et bien sûr une ville ou un village. Au 18e siècle, avec l’apparition de bateaux trop grands pour être tirés sur la grève, il s’impose comme une nécessité vitale pour le commerce et incite les bourgs riverains du Léman à s’équiper. Il en va de leur survie économique. Tous les ports sont alors commerciaux. Durant la Belle Epoque, à la fin du 19ème siècle, les riches propriétaires riverains construisent des ports privés pour abriter leurs grands yachts à vapeur. Les premiers voiliers de régates partagent les ports de commerce avec les barques. Dès la Première Guerre Mondiale, le trafic commercial diminue drastiquement et l’on passe de la voie d’eau à la route. Les anciens ports de commerce sont alors de plus en plus utilisés pour la plaisance. Bientôt, de nouveaux ports sont construits pour cet usage. Il faut attendre le milieu du 20ème siècle pour que la plaisance connaisse une démocratisation qui conduit, dès les années 1960, à la construction de nombreuses marinas et à un aménagement des anciens ports de commerce en ports de plaisance. Le nombre d’embarcations devient très vite pléthorique au point d’aboutir dès les années 1970 à une saturation complète. Dans cet ouvrage, est présentée l’histoire des septante ports publics lémaniques (à l’exclusion des innombrables ports privés) ainsi que certains ports industriels d’aujourd’hui. Partant de l’amont vers l’aval, en suivant le cours du Rhône en longeant la rive droite puis la gauche, on passera successivement du Haut-Lac au Grand-Lac, puis au Petit-Lac. La navigation sur le Léman débute vraisemblablement à la période néolithique grâce au premier véhicule inventé par l’homme : la pirogue. 1000 ans avant notre ère, les Palaffites installent leurs villages surélevés sur des pieux plantés dans les sites littoraux. Ces premiers habitants naviguent avec leurs pirogues. A l’époque romaine, Nyon et Lausanne sont les deux villes les plus importantes du lac. Pour la première fois, des quais sont construits ainsi que l’ont révélé les fouilles de Vidy, mais, les ports romains, comme leur magnifique réseau routier, disparaissent avec les Grandes Invasions. Sur le Léman, le tsunami de 563 est vraisemblablement un fait aggravant dans la disparition des ports. La vague fait treize mètres à Lausanne et encore huit mètres à Genève, de quoi détruire les installations portuaires et d’envoyer les survivants traumatisés vivre sur les hauteurs pour longtemps. Ainsi, la notion moderne de port avec digue et quai connue durant la période romaine, disparaît jusqu’au 18ème siècle. Les ports ne sont alors que des plages où accostent les naus. Ces bateaux extrêmement rustiques remontent peut-être à l’âge du bronze et vont perdurer jusqu’au 20ème siècle. A fond plat, ils présentent une coque parfaitement rectangulaire à laquelle on ajoute une pointe avant relevée. Ce qui frappe dans ces embarcations, c’est l’absence de courbes : tout est droit. D’ailleurs certaines naus sont construites en madriers intercalés aux angles comme pour un chalet avec leurs extrémités qui dépassent. Elles présentent donc une hydrodynamique plus que sommaire. Leur voile carrée ne leur permet que des navigations au portant et il est sûr que l’on utilise les rames la plupart du temps. Pendant le Moyen-Age, où le Léman est un tronçon de la route des épices, de la soie ou de la porcelaine, les naus assurent le transport de ces marchandises extrêmement précieuses.
Durée
02:00
Distance
8.09 km
Dénivellés
+86 m. -67 m.
Altitude max
397 m
Difficulté physique
Difficulté technique
[T1] Facile
Boucle
Non, le parcours ne revient pas à son point de départ.
La balade de la rando multi-étapes
Plan
-